Voilà déjà plusieurs mois que la viande subit la plus forte hausse de prix. Une conséquence directe de l’augmentation des coûts de production et d’un élevage français en pleine crise.
Selon une étude Nielsen, dont les résultats ont été partagés sur RMC en janvier dernier, la catégorie de produits ayant subie la plus forte hausse de prix est celle de la viande, et principalement le bœuf : +30% en un an. Une envolée qu’avait prédit Jean-François Guilhard, Président de la CFBCT (Confédération Française de la Boucherie-Charcuterie-Traiteurs), toujours au micro de RMC en juin 2022.
En cause, l’augmentation des coûts de production, à commencer par le fioul pour les tracteurs mais aussi les frais de transformation et de transport, touchés de plein fouet par l’explosion des prix de l’énergie. Une hausse que connaissent aussi les coûts des matières premières pour récolter et cultiver le fourrage, la principale nourriture des animaux. A cela s’ajoute la baisse de production car certains éleveurs partent à la retraite sans être remplacés tandis que d’autres arrêtent définitivement leur activité car n’étant pas suffisamment rémunérés ; la profession continue de militer pour une augmentation des salaires dans le but de pérenniser l’élevage en France et (re)devenir auto-suffisant.
Cette inflation pousse d’ailleurs les enseignes de grande distribution à mettre des antivols sur les paquets de viande et à vendre de la viande importée, moins coûteuse. Vous trouverez par exemple du bœuf et du veau de Pologne ou de Hollande, des volailles et des porcs d’Allemagne ou encore de l’agneau tout droit venu d’Angleterre.